LA TAPISSERIE AU XIX° SIÈCLE
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aussi avec une grande habileté les natures mortes de Desportes et d'Oudry. M. Chabal-Dussurgéy lui a fourni beaucoup de mo­dèles dont les fleurs font le principal élément. Ces modèles sont ^ ordinairement traités avec une parfaite entente de l'effet déco­ratif.
Il était d'usage, sous la.restauration et la monarchie de Juillet, d'envoyer à chaque exposition de peinture les plus récentes pro-
Dossier de fauteuil exécuté à la manufacture de Beauvais, vers 1835, pour le salon bleu des Tuileries.
ductions des deux manufactures nationales de tapisseries et de la manufacture de Sèvres. Cette excellente coutume est tombée en désuétude ; mais il nous reste de ces anciennes exhibitions des ca­talogues où l'on peut suivre, presque année par année, les travaux des établissements que nous venons de citer. Nous emprunterons à ces notices quelques détails sur les œuvres des ateliers dè Beau­vais pendant la première moitié du siècle1. Ils feront connaitre les
' De 1818 à 1850 il a paru au moins vingt-trois notices imprimées des pièces des manufactures nationales exposées aux salons de peinture. Mais ces plaquettes, composées de quelques pages seulement, sont fort rares. Nous n'en avons guère eu qu'une dizaine à notre disposition. On pourrait reconstituer avec elles le travail des manufactures nationales pendant près d'un demi-siècle. L'atelier de Beauvais avait pris part aussi aux premières expositions officielles de l'in­dustrie nationale. Ainsi au catalogue de l'exposition de l'an X (1802) figurent des